L'atelier de Goudji. Orfèvre aux mille outils.
J’ai eu la chance de pouvoir photographier Goudji dans son atelier de Montmartre.
Ce reportage ouvre le bal d’une série de reportages que je mène à Montmartre et ses alentours sur les traces de ses habitants, artistes, artisans, commerçant... qui vivent ici parfois depuis plus de quarante ans et sont les témoins de la grande transformation de ce quartier si touristique aujourd’hui. D’ou viennent-ils ? Quelle est leur histoire ?
Goudji est d’origine géorgienne où il a étudié la sculpture aux beaux-arts de Tbilissi. Il a ensuite travaillé à Moscou où il a épousé Katherine Barsacq fille d’André Barsacq. Il a réussi à s’installer en France en 1974 grâce au soutient de George Pompidou. Il acquière la nationalité française en 1978. Goudji a fuit l’URSS afin de pouvoir devenir orfèvre et être libre d’exercer ses inspirations artistiques.
A son arrivée en France, ce qui l’a le plus stupéfait était qu’il y ait des fleuristes. Le concept était totalement inimaginable dans son pays où tout manquait régulièrement. Alors « S’acheter des fleurs.. Vous vous imaginez ? Quel luxe ! » dit-il avec un grand sourire et des yeux encore tout écarquillés.
Goudji vit et travaille à Montmartre depuis 47 ans. Montmartre est ici une histoire de famille puisque son beau-père André Barsacq y dirigeait le théâtre de l’Atelier. Depuis plusieurs années, il ne s’affaire dans son atelier montmartrois que du lundi au mercredi, préférant continuer son travail à la campagne dans sa maison du vendômois où il a son autre atelier et sa forge.
Artiste libre, il créer des bijoux, des objet d’arts contemporains et liturgiques. De culture byzantine, il s’inspire des cultures disparues, païennes ou religieuses pour inventer des objets, des personnages et des animaux fictifs et fantasmagoriques.
Pour réaliser ses œuvre, toujours uniques, il a dû créé 2500 outils de ses mains dans sa forge dont des bigornes de toutes tailles et toutes formes et plus de 420 marteaux spécifiques. Ces outils anciens ayant disparus.
Ce sont ces outils qui donnent à son atelier une atmosphère et une esthétique si particulières.
Pour ses créations Goudji s’inspire des visions de ses rêves où apparaissent des êtres et des formes. Il les crée et les réinterprète au fur et à mesure de leur confection. Il les dessine uniquement après les avoir réalisé, jamais avant, afin de ne pas figer le processus créatif.
Goudji a réalisé des œuvres pour de grandes galeries d’art contemporaines, du mobilier et des objets liturgiques pour les papes Jean-paul II et Benoît XVI ou encore pour la cathédrale de Chartres. Il a conçu l’épée de l’académicienne Hélène Carrère-d’Encausse et différents objets parfois personnels pour des personnalités politiques telles que François Mitterrand. De nombreuses œuvres réalisées de ses mains ont été offertes en cadeau par la France à différents pays.
A 80 ans, cet alchimiste et sculpteur continue de métamorphoser ses rêves et conserve une force, un dynamisme et une concentration impressionnante lors de son travail.
Ce reportage ouvre le bal d’une série de reportages que je mène à Montmartre et ses alentours sur les traces de ses habitants, artistes, artisans, commerçant... qui vivent ici parfois depuis plus de quarante ans et sont les témoins de la grande transformation de ce quartier si touristique aujourd’hui. D’ou viennent-ils ? Quelle est leur histoire ?
Goudji est d’origine géorgienne où il a étudié la sculpture aux beaux-arts de Tbilissi. Il a ensuite travaillé à Moscou où il a épousé Katherine Barsacq fille d’André Barsacq. Il a réussi à s’installer en France en 1974 grâce au soutient de George Pompidou. Il acquière la nationalité française en 1978. Goudji a fuit l’URSS afin de pouvoir devenir orfèvre et être libre d’exercer ses inspirations artistiques.
A son arrivée en France, ce qui l’a le plus stupéfait était qu’il y ait des fleuristes. Le concept était totalement inimaginable dans son pays où tout manquait régulièrement. Alors « S’acheter des fleurs.. Vous vous imaginez ? Quel luxe ! » dit-il avec un grand sourire et des yeux encore tout écarquillés.
Goudji vit et travaille à Montmartre depuis 47 ans. Montmartre est ici une histoire de famille puisque son beau-père André Barsacq y dirigeait le théâtre de l’Atelier. Depuis plusieurs années, il ne s’affaire dans son atelier montmartrois que du lundi au mercredi, préférant continuer son travail à la campagne dans sa maison du vendômois où il a son autre atelier et sa forge.
Artiste libre, il créer des bijoux, des objet d’arts contemporains et liturgiques. De culture byzantine, il s’inspire des cultures disparues, païennes ou religieuses pour inventer des objets, des personnages et des animaux fictifs et fantasmagoriques.
Pour réaliser ses œuvre, toujours uniques, il a dû créé 2500 outils de ses mains dans sa forge dont des bigornes de toutes tailles et toutes formes et plus de 420 marteaux spécifiques. Ces outils anciens ayant disparus.
Ce sont ces outils qui donnent à son atelier une atmosphère et une esthétique si particulières.
Pour ses créations Goudji s’inspire des visions de ses rêves où apparaissent des êtres et des formes. Il les crée et les réinterprète au fur et à mesure de leur confection. Il les dessine uniquement après les avoir réalisé, jamais avant, afin de ne pas figer le processus créatif.
Goudji a réalisé des œuvres pour de grandes galeries d’art contemporaines, du mobilier et des objets liturgiques pour les papes Jean-paul II et Benoît XVI ou encore pour la cathédrale de Chartres. Il a conçu l’épée de l’académicienne Hélène Carrère-d’Encausse et différents objets parfois personnels pour des personnalités politiques telles que François Mitterrand. De nombreuses œuvres réalisées de ses mains ont été offertes en cadeau par la France à différents pays.
A 80 ans, cet alchimiste et sculpteur continue de métamorphoser ses rêves et conserve une force, un dynamisme et une concentration impressionnante lors de son travail.